Grève - Réunion avec la Direction
Publié le 20 Juin 2017
La présidente directrice générale de FMM ainsi que le directeur général délégué, la directrice des ressources humaines et le directeur des technologies de FMM ont reçu une délégation des personnels de France 24 à la suite du mouvement de grève initié par la CFTC. La délégation comprenait un représentant de la CFTC. Bien entendu, le directeur de France 24 n’était pas présent et nous lui souhaitons un très bon et prompt rétablissement.
FONCTIONNEMENT DES RÉDACTIONS
Lors de cette réunion qui a duré près de cinq heures, les salariés des différents services et corps de métier ont exposé les raisons de la colère au sein de France 24. Ils ont souligné, service par service, les dysfonctionnements qu’ils subissent au quotidien, le manque de moyens humains et matériels, les problèmes de communication, le déficit de reconnaissance des efforts du personnel, le déclin des vocations, la faiblesse des synergies entre différentes rédactions de la chaîne, etc. Ils ont également demandé une réflexion profonde des modes de fonctionnement de France 24 afin de retrouver notre élan.
La Direction a réitéré son engagement de procéder à une réorganisation de la Direction de la rédaction de France 24 après la désignation officielle de notre PDG. La Direction propose de discuter de cette réorganisation, à laquelle elle réfléchit déjà, lors de la grande réunion annoncée par le Directeur de la chaîne pour le 28 juin*. (*reportée au 6 juillet)
La délégation a d’ores et déjà formulé plusieurs propositions concrètes visant à améliorer le fonctionnement de la chaîne.
Plus de détails seront communiqués ultérieurement par les représentants de chaque service et corps de métier.
APPLICATION DE L'ACCORD D'ENTREPRISE
Les représentants des salariés ont également insisté sur la nécessité d’appliquer l’accord d’entreprise signé le 31 décembre 2015,notamment pour ce qui concerne la récupération des jours fériés pour le personnel en cycle, l’allégement du temps de travail pour les cycles à forte pénibilité et l’application des primes forfaitaires des vacations de nuit à tous les salariés permanents et non permanents, y compris en mission.
- La direction a d’ores et déjà annoncé qu’elle versera aux pigistes et intermittents du spectacle, sur la paie du mois de juin, les nouvelles primes de nuit, et ce, rétroactivement au 1er janvier 2017. Elle dit vouloir leur appliquer à partir de maintenant le nouveau barème, au même titre que les salariés permanents. La direction s’engage également à réexaminer, en priorité, lors des négociations en cours, la réévaluation du barème des piges dans l’entreprise.
- S’agissant des salariés en mission, la direction se dit prête à étudier leur situation et explorer des solutions. Mais elle doit en premier lieu évaluer leur coût budgétaire.
- Concernant les procédures de recrutement et la publication des appels à candidature, la Direction reconnaît que cela doit être la règle mais admet qu’il peut y avoir des exceptions pour des situations individuelles spécifiques.
- La direction est également prête à formaliser les critères objectifs permettant la reconnaissance et la valorisation de l’expérience des journalistes étrangers lors de leur embauche.
- La direction doit déterminer les conditions permettant de mettre en place les entretiens annuels pour tous les salariés.
- S’agissant de la baisse du temps de travail, la direction a confirmé son souhait de mettre en place rapidement les nouveaux cycles. Néanmoins, le nombre de jours de baisse sera inférieur à celui prévu par l’accord car il intégrera le gain de jours permis par les semaines de congés "fractionnables". La Direction a réitéré sa promesse de donner aux salariés les jours de pénibilité dont ils n’ont pas bénéficié en 2016* (* Ainsi que sur 2017, comme annoncé depuis en CHSCT). Ils pourront soit les mettre sur le futur compte épargne-temps (CET), soit se les faire payer. Nous n’avons toutefois aucune date pour l’application concrète de cet engagement.
- Enfin, concernant les jours fériés, la direction campe sur sa position et propose simplement de discuter après la mise en place des nouveaux cycles de la possibilité de donner aux salariés la main sur les récupérations liées aux jours fériés, en échange de l’allongement des cycles.
Aujourd’hui, la direction a pu constater par elle-même la réalité du profond malaise ressenti par les salariés. Un diagnostic pourtant relayé depuis des mois par les représentants CFTC dans les différentes instances représentatives du personnel.
A la suite de cette réunion avec la délégation des salariés qui se voulait constructive, la CFTC veut croire que la direction a enfin entendu les problématiques exposées et qu’elle y apportera des solutions concrètes dans les plus brefs délais. Dans cette attente, nous déciderons, en accord avec les salariés, des suites à donner au mouvement engagé.