Communiqué
Publié le 19 Septembre 2018
À la suite du mouvement de grève qui a perturbé les antennes de RFI et France 24 lundi 17 septembre, la Direction de FMM a de nouveau demandé aux organisations syndicales de signer les accords portant sur les conditions d’emploi et de rémunération des pigistes, correspondants et intermittents.
Le message de la Direction peut se résumer ainsi : « Signez maintenant, nous négocierons après. »
La CFTC a toujours prôné un dialogue social constructif mais elle ne peut accepter de signer des textes qu’elle a déjà rejetés, tant que la Direction refusera de changer la moindre virgule.
Si ces textes présentent de réelles avancées, notamment s’agissant de la protection sociale des correspondants, la CFTC ne peut les signer en l’état pour les raisons suivantes :
PIGISTES ET CORRESPONDANTS
- Si l’harmonisation des barèmes de piges et le calcul de la prime d’ancienneté s’inscrivent dans le cadre de l’évolution de la masse salariale discutée lors des NAO, notre syndicat souhaite que ces sujets fassent l’objet d’un accord spécifique qui définira dès maintenant un plan de revalorisation pluriannuel.
- La Direction demande aux organisations syndicales d’entériner le fait que le paiement de la prime d’ancienneté des journalistes est subordonné à la détention de la carte de presse française. La CFTC ne peut accepter une disposition qui serait contraire à la Convention collective nationale de travail des journalistes et instaurerait une discrimination inadmissible, notamment envers les journalistes étrangers. Si la Direction choisit de ne pas respecter la loi, elle doit en assumer seule la responsabilité et les conséquences. La CFTC demande par ailleurs que la base de calcul de cette prime ne soit pas le SMIC mais le niveau de salaire minimum prévu par l'accord FMM pour chaque métier.
- Nous demandons enfin une clarification du barème appliqué aux pigistes de France 24 afin que soient notamment précisées les conditions d’attribution du tarif « bilingue ». Actuellement, ce tarif est accordé de gré à gré, en l’absence de tout cadre formel, pour reconnaître l’expérience et les compétences des pigistes. La CFTC demande que cette pige corresponde à un niveau « confirmé » clairement identifié et dont les conditions d’accès sont connues de tous afin de garantir un traitement équitable, en toute transparence.
INTERMITTENTS DU SPECTACLE
Outre les revendications portées depuis plusieurs années par la CFTC sur la rémunération et le positionnement des Assistants plateaux, nous demandons
- Un dispositif encadrant la fin de collaboration des intermittents et les conditions de leur indemnisation.
- Que le passage au niveau de rémunération M3, introduit par le projet d’accord et qui constitue l’équivalent d’une prime d’ancienneté, se fasse au bout de 5 ans et non de 6.