Congés : attention, danger !

Publié le 22 Mai 2015

Congés : attention, danger !

La Direction de France Médias Monde a annoncé aujourd’hui au Comité d’entreprise son intention de dénoncer l’usage qui voulait que les congés payés non pris soient automatiquement reportés d’une année sur l’autre.

Dès lors que la procédure de dénonciation aura été respectée, les congés acquis sur la période 2013/2014 devront être soldés avant le 31 mai 2015 avec un report possible de 10 jours maximum qui devront être pris avant le 31 mai 2016.

Les congés acquis sur la période 2014/2015 devront quant à eux être soldés avant le 31 mai 2016 avec un report possible de 5 jours maximum qui devront être pris avant le 31 mai 2017.

Au-delà du 31 mai 2017, les reports de congés ne seront plus autorisés et les congés non pris seront tout simplement perdus aux échéances correspondantes.

La CFTC reproche à la direction de n’avoir qu’une vision comptable de la situation, sans tenir compte des raisons qui font que les salariés de FMM ne peuvent pas toujours prendre leurs congés en temps et en heure.

En effet, les rythmes de travail, le sous-effectif chronique de certains services et les règles extrêmement contraignantes imposées par la direction elle-même pour la prise de congés font que des demandes sont régulièrement refusées.

Et si la Direction impose toujours plus de règles aux salariés, quelles règles s’impose-t-elle pour répondre dans les temps aux demandes des salariés ? Et que deviendront les jours posés qui sont refusés ?

Nous rappelons à la direction que c’est elle qui fixe les dates et l'ordre des départs en congés et, au passage, qu’elle est légalement tenue de s’assurer que ses salariés peuvent bien prendre leurs congés.

La CFTC condamne cette décision soudaine (à 10 jours de l'échéance !) alors que tous les salariés de France Médias Monde n’ont pas accès à un Compte épargne temps sur lequel stocker des jours et que nous ne savons même pas si la direction compte inclure un tel dispositif dans le cadre de la négociation du futur accord d’entreprise, négociation qui est au point mort depuis maintenant 86 jours.

La direction demande toujours plus d’efforts aux salariés sans aucune contrepartie et sans respecter son obligation légale de doter l’entreprise d’un statut social commun.

Mise à jour : les informations révélées par la CFTC sont directement issues de la note transmise par la direction aux élus du CE.

Rédigé par CFTC

Publié dans #Communiqué

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