Hold-up sur les Négociations salariales 2017

Publié le 7 Juin 2017

Hold-up sur les Négociations salariales 2017

L’édition 2016 des négociations obligatoires sur les salaires a laissé un goût amer à de nombreux salariés dont la rémunération stagne depuis plusieurs années.

En 2017, la situation sera pire !

Avant même le début des NAO, le budget global consacré à l'augmentation de la masse salariale est déjà amputé de moitié.

En plus de contribuer à la réduction des inégalités, cette chétive enveloppe doit également servir aux mesures individuelles, à la revalorisation du barème des piges, à la revalorisation des forfaits des intermittents du spectacle et à tout type de mesures sociales.

In fine, la part réservée aux augmentations individuelles en 2017 est presque deux fois moins importante qu’en 2016 !

Comment en est-on arrivé là ?

En plus du budget annuel alloué à l’augmentation de la masse salariale, la direction nous fait miroiter depuis des mois cette fameuse “enveloppe de résorption des disparités” de 200 000 €/an pendant 4 ans, négociée de haute lutte dans le cadre du contrat d’objectifs et de moyens 2016-2020.

Pour mettre les choses en perspective, cette enveloppe représente moins de la moitié du budget consacré les années précédentes aux mesures individuelles. Dès lors, on se doute bien qu’elle ne permettra pas de résoudre tous les problèmes d’un coup de baguette magique.

Mais la Direction ne s’arrête pas là. Incapable d’appliquer le nouvel accord d’entreprise qu’elle n’a pas su correctement budgéter, elle cherche maintenant à récupérer de l’argent sur le dos des salariés !

Chose absolument impensable dans une entreprise soi-disant bien gérée, la Direction a carrément oublié de financer plusieurs mesures de l’accord (travail le dimanche, minima salariaux de la nouvelle grille de classification, etc.) et a donc décidé de se servir dans la caisse des NAO.  

Une situation inacceptable

Le climat social est de plus en plus tendu à FMM en raison du sentiment d’injustice croissant entre les différentes équipes, conjugué aux difficultés d’application de l’accord d’entreprise et de transposition dans le nouveau système. Les NAO devaient pourtant être l’occasion d’entamer sérieusement le chantier de la résorption des inégalités :

  • Comment expliquer, en effet, que l’on confie plus de responsabilités et de travail à quelqu’un tout en lui précisant que son augmentation ne sera pas pour tout de suite ?
  • Comment justifier que les présentatrices de France 24 gagnent entre 20 et 30 % de moins que leurs collègues masculins, à expérience égale ?
  • Pourquoi les TCR de la Brigade sont-ils moins rémunérés que leurs collègues “sédentaires” ?
  • Pourquoi, à ancienneté égale sur le même poste, certains perçoivent-ils jusqu’à 30 % de moins que le salaire moyen ?
  • Comment expliquer aux centaines de pigistes et d’intermittents qui font tourner nos antennes que leur rémunération risque de stagner encore et encore ?

 

Ouketi, ouketi ?

Pour tenter de faire passer la pilule, la direction rivalise d’ingéniosité et propose, pêle-mêle, de négocier un plan pluriannuel, fusionner les NAO 2017-2018 ou encore ne pas accorder de mesures individuelles en 2017 pour consacrer l’intégralité du budget à la résorption des inégalités.

La CFTC estime que les salariés n’ont pas à faire les frais des erreurs de gestion de la direction et lui demande de ne pas utiliser le budget des NAO pour financer les mesures de l’accord d’entreprise.

Nous vous tiendrons informés de l’évolution de ces négociations.

Rédigé par CFTC

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